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Conseil de l'Union européenne
13/11/2021

COP26 à Glasgow : des progrès importants ont été réalisés, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour atteindre l'objectif de 1,5 degré Celsius

La conférence sur le climat COP26 s'est terminée par le segment ministériel qui a vu les négociations entrer dans leur phase finale au niveau politique. Lors des négociations, les ministres se sont engagés à trouver un consensus sur un nouvel objectif financier collectif, sur les contributions déterminées au niveau national, nouvelles ou actualisées, sur une stratégie climatique à long terme, sur les calendriers communs, sur les règles des marchés internationaux du carbone et sur les règles de transparence en matière de rapports.
Dans la déclaration finale, les pays se sont engagés à renforcer les mesures d'atténuation au cours de la décennie cruciale actuelle, car pour atteindre l'objectif de 1,5 degré, il faudra réduire de 45 % les émissions de CO2 d'ici 2030 (par rapport à 2010). Dans ce contexte, le ministre Vizjak a déclaré : « Il était temps de prendre des décisions audacieuses et responsables pour agir dans l'intérêt de cette planète et de nos jeunes générations. Nous sommes prêts à poursuivre notre travail. »
Le ministre de l'Environnement et de l'Aménagement du territoire, Andrej Vizjak, a souligné : « Je suis très heureux que la présidence slovène ait pu contribuer au résultat global ; nous nous sommes engagés à atteindre un résultat global et équilibré afin de garantir des progrès dans l'intérêt de tous. » Il a ajouté : « Nous ne pouvions pas nous attendre à ce que toutes les questions en suspens soient résolues à Glasgow ; certaines resteront à l'ordre du jour des futures négociations. » Cependant, la responsabilité d'atteindre les objectifs de l'accord de Paris est un engagement de nous tous. Nous devons tout faire afin d'accroître significativement les ambitions climatiques. Ce n'est qu'ensemble que l'on pourra atteindre des objectifs communs pour un meilleur avenir. »
L'UE s'est efforcée de garantir un niveau d'ambition élevé dans tous les domaines. Elle a insisté sur plusieurs éléments : la référence à la science, les processus pour maintenir la dynamique, l'appel à des CDN ambitieux et à des stratégies pour atteindre des émissions nettes nulles d'ici le milieu du siècle, ainsi que la nécessité d'augmenter le financement de l'action climatique pour aider les pays en développement, notamment pour l'adaptation au changement climatique.
L'ambition d'atténuer les effets du changement climatique est particulièrement importante, car les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent être considérablement réduites dès cette décennie si l'on veut conserver l'objectif de 1,5 degré Celsius. « Chacun d'entre nous doit assumer sa part de responsabilité pour garantir l'efficacité de nos efforts communs », a souligné le ministre Vizjak, en ajoutant : « L'UE fait sa part. Nos objectifs sont inscrits dans la loi : -55 % d'ici 2030 et la neutralité climatique d'ici 2050. »
Jusqu'ici, nous avons bien progressé sur les questions financières. Lors de la conférence, un certain nombre de pays développés se sont engagés à augmenter leurs contributions financières aux pays en développement, de sorte que l'objectif de 100 milliards de dollars par an devrait être atteint dans les prochaines années. En outre, cette conférence a vu le début du processus d'aide des pays développés aux pays en développement afin de fixer un nouvel objectif financier collectif au-delà de 2025.
Les pays qui n'ont pas encore soumis leurs contributions nationales (CDN) et stratégies climatiques à long terme, nouvelles ou actualisées, ont été invités à le faire au plus tard pour la prochaine réunion de la COP. Tous les États parties ont également été invités à renforcer leurs CDN d'ici la fin de 2022, conformément à l'objectif de l'accord de Paris et aux dernières données scientifiques. Il a donc été convenu de convoquer une réunion ministérielle annuelle pour renforcer l'ambition climatique d'ici 2030.
Il y a lieu de souligner les engagements renforcés suivants qui ont été pris à Glasgow : L'Inde atteindra la neutralité climatique d'ici 2070 et 50 % d'énergies renouvelables d'ici 2030 ; Les États-Unis adopteront une stratégie climatique à long terme pour la neutralité climatique ; La Corée a mis à jour sa CDN qui est passée à 40 % par rapport à 2018 ; Le Nigeria sera climatiquement neutre d'ici 2060.
Les règles d'application de l'accord de Paris ont également été finalisées lors de la conférence. Les derniers éléments manquants ont également été ajoutés, c'est-à-dire les calendriers communs pour les contributions déterminées au niveau national, les règles pour les marchés internationaux du carbone (article 6) et les règles sur la transparence en matière de rapports. Il aura fallu six ans pour conclure les négociations sur ces règles d'application et nous pouvons à présent nous concentrer sur leur mise en œuvre pour atteindre les objectifs de l'accord de Paris.
Un engagement mondial sur le méthane a également été pris, par lequel les pays signataires se sont engagés à réduire les émissions de méthane de 30 % d'ici 2030. Une déclaration sur les forêts et l'utilisation des terres a également été adoptée.
L'UE continuera à soutenir l'agenda climatique mondial et les travaux de toutes les parties prenantes qui ne sont pas parties à l'accord dans la lutte contre le changement climatique.